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LIGUE 1 FOOTBALL

4 août 2006

LE LOSC AVANCE EN SILENCE

Deuxième en 2005 et troisième en 2006, Lille n'est toujours pas considéré comme l'un
des cracks du Championnat avant son premier match à Rennes, demain.
Le club ne comprend pas toujours, mais il fait avec.
Troisième la saison passée après avoir terminé dauphin de Lyon en 2005,
Lille s'apprête encore, cette saison, à avancer masqué.
Le fait de ne pas - encore - détourner les regards de Marseille, Paris, Lyon ou
Saint-Etienne n'est pas forcément une mauvaise chose pour les Dogues.
Ils le savent, mais ils aimeraient obtenir un supplément de reconnaissance sur
le plan national. Le club se sait respecté, pas encore admis au rayon des gros bras
du Championnat. C'est tout le paradoxe lillois. Loin de l'agitation et du fracas
médiatique qui, souvent, empêchent les cylindrées - à l'exception du quintuple
champion de France lyonnais - d'aller au bout de leurs idées, le LOSC coule des
jours heureux entre le Stadium Lille Métropole de Villeneuve d'Ascq et son bucolique
centre d'entraînement du domaine de Luchin, en pleine campagne, près de la frontière
belge. Le club nordiste travaille sans faire de vagues et obtient des résultats probants.

Il les doit à un technicien qui apprécie ce relatif anonymat. «La Ligue 1 a bien raison
de ne pas croire au LOSC, témoigne Claude Puel à la lecture du traditionnel sondage opéré
jeudi par L'Equipe, qui plaçait son club à la sixième place. Cela nous convient
parfaitement ! Une dizaine d'équipes veut terminer sur le podium. Nous n'avons pas
d'objectif précis. Cela ne veut pas dire grand-chose. J'attends de la régularité,
simplement.» Cohérents dans leur démarche de pérennisation d'un club qu'ils ont dû,
après le passage du ticket Francis Graille-Vahid Halilhodzic (1999-2002), entièrement
reconstruire, les dirigeants et l'entraîneur nordistes espèrent que 2006-2007 sera
définitivement synonyme d'acceptation à la table des grands. Certes, il manque
toujours un vrai stade, dont le cahier des charges sera défini en octobre par les
instances métropolitaines, mais personne, à l'exception de Lyon et Monaco, ne peut
s'enorgueillir comme le LOSC d'être en passe de disputer une troisième Ligue des Champions
en l'espace de cinq ans. C'est la chance qui sera offerte au troisième tour préliminaire
face aux Macédoniens du Rabotnicki Skopje (9 - 22 août).

JEAN II MAKOUN "Notre statut a changé"
«Depuis deux saisons, on sent que notre statut a changé, consent le milieu Jean II Makoun.
Nous sommes attendus partout et chaque match que nous allons disputer cette saison
nous obligera à élever notre niveau. Ce sera très serré car beaucoup d'effectifs n'ont pas
trop bougé, à l'instar de Lyon ou de Marseille.» Retenu dans le Nord par le président
Seydoux, l'international camerounais attend encore mieux de la saison à venir : «Depuis trois
saisons, nous montons en puissance. Là, si nous nous qualifions encore pour la Ligue des Champions,
j'espère que nous pourrons être connus des joueurs et des médias. A ce niveau, il y a vraiment un
gros manque.» Il ne devrait pas être compensé de sitôt. Tirant avant tout leur force du collectif
et du turn-over efficace mis en place par Puel, les Dogues ne possèdent pas de star de premier plan
susceptible d'apporter ce "fun" qu'apprécient les supporters. A l'intersaison, seuls le Brésilien
Bastos et le Guinéen Youla ont rejoint les rangs nordistes dans le cadre d'ajustements visant à
pallier, poste pour poste, les départs de Dernis et de Moussilou. Et l'environnement dans lequel
évoluent les Lillois n'a évidemment rien à voir avec l'engouement suscité par le voisin lensois.
Finalement, la clef du succès résiderait peut-être dans ce «pour vivre heureux, vivons cachés»
que les Dogues ont appris à accepter.

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